L’agrivoltaïsme, un allié pour atténuer l’impact du changement climatique sur les grandes cultures

L’agrivoltaïsme, un allié pour atténuer l’impact du changement climatique sur les grandes cultures

L’agrivoltaïsme, une solution face aux aléas climatiques

Un levier d’adaptation face à la sécheresse et aux pics de chaleur

D’ici 2050, les projections annoncent une hausse moyenne des températures de +2,7 °C, accompagnée d’épisodes de sécheresse plus fréquents et plus intenses. Les agriculteurs cherchent donc à préserver leurs récoltes et la viabilité économique de leurs exploitations agricoles.

Les priorités : limiter la pression sur la ressource en eau, protéger les cultures contre un ensoleillement excessif et les pics de chaleur.

Parmi les solutions explorées, l’agrivoltaïsme se démarque. Souvent associé à l’élevage en plein air, ce modèle démontre également son intérêt pour les cultures. Les plantes bénéficient du microclimat créé par l’ombrage des panneaux solaires, qui modère les excès climatiques.

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Des revenus complémentaires pour sécuriser l’exploitation

En parallèle, cette démarche permet de générer des revenus complémentaires, grâce aux loyers perçus, contribuant à renforcer la stabilité financière des exploitations agricoles sur le long terme.

Des résultats concrets issus des expérimentations TSE

Des sites pilotes pour mesurer l’impact concret des solutions agrivoltaïques

Depuis 2022, TSE conduit des expérimentations sur quatre sites pilotes situés dans la Somme, le Calvados, la Côte-d’Or et la Haute-Saône. Ces essais démontrent qu’il est possible de combiner production agricole, production d’énergie renouvelable, gestion durable de l’eau et viabilité économique à long terme.

Un impact mesuré sur le stress hydrique des cultures

Les panneaux solaires installés au-dessus des cultures jouent un rôle protecteur face aux aléas climatiques : ils atténuent les variations de température supportées par les plantes et limitent leur exposition au stress hydrique. Sur le site d’Amance, en Haute-Saône, des relevés effectués en 2022 sur la culture du soja ont mis en évidence une réduction de 57 % des périodes de déficit hydrique au cours du cycle cultural. Des résultats confirmés en 2023 et 2024 sur les autres démonstrateurs agrivoltaïques.

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Réduction de l’évapotranspiration

Moins de besoin en eau grâce à l’ombrage des panneaux solaires

L’installation de panneaux photovoltaïques au-dessus des cultures permet également de diminuer les besoins en eau des plantes. Selon une étude menée par l’ADEME, cette consommation en eau peut être réduite jusqu’à 30 %. Un avantage renforcé dans le cas des systèmes mobiles, dont la position verticale maximale permet une répartition homogène de l’eau de pluie sur la parcelle.

Sous la canopée agricole de TSE par exemple, les températures extrêmes sont atténuées et l’évapotranspiration des plantes est significativement réduite. Dès que la température de l’air dépasse 20°C, un écart thermique notable est observé entre les zones ombragées par les panneaux solaires et les parcelles exposées en plein champ. Ce différentiel devient particulièrement précieux à partir de 25 °C, seuil à partir duquel le stress thermique affecte directement la culture, notamment au moment du remplissage des grains - une phase décisive pour atteindre les rendements espérés.

Un microclimat protecteur contre le gel, la grêle et le vent

Une barrière thermique contre les gels printaniers

Les installations agrivoltaïques ne protègent pas seulement des fortes chaleurs : elles limitent également les risques liés aux basses températures. En conservant partiellement la chaleur au niveau du sol lorsque les températures chutent, elles contribuent à réduire le risque de gel printanier.

Une protection face aux intempéries

De plus, la structure physique des panneaux offre une protection supplémentaire contre les intempéries, en jouant un rôle de barrière face à la grêle et au vent.